Métaphore

La métaphore est une mise en relation de deux termes (un comparé et un comparant) sans outil comparatif.

      • «Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin»
        (Apollinaire, «Zone», Alcools)

Le comparé est «tour Eiffel», le comparant est «bergère»; il n’y a pas d’outil comparatif.

Parfois, le comparé disparaît, et ne reste que le comparant.

      • «Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
        Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur.»
        (Hugo, «Demain, dès l’aube…», Les Contemplations)

Victor Hugo ne précise pas que «l’or du soir qui tombe» fait référence au soleil couchant: c’est au lecteur de saisir l’image et d’en déduire le sens implicite.

Lorsqu’une métaphore se poursuit sur plusieurs éléments communs, on parle de métaphore filée.

      • «ARLEQUIN: Vous vous trompez, prodige de nos jours, un amour de votre façon ne reste pas longtemps au berceau; votre premier coup d’œil a fait naitre le mien, le second lui a donné des forces et le troisième l’a rendu grand garçon; tâchons de l’établir au plus vite, ayez soin de lui puisque vous êtes sa mère
        (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, acte II, scène 3)

Arlequin parle de son amour comme s’il s’agissait d’une personne. Il utilise plusieurs images pour établir son rapprochement entre les deux.

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